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Les Ressorts de la mondialisation

Trajectoire historique et réalité contemporaine

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Les ressorts de ce qu'on appelle aujourd'hui la mondialisation, même s'ils possèdent leur propre dynamique, trouvent leur fondement dans les grandes évolutions, les trajectoires historiques qui impactent la réalité contemporaine. [1]

 

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Les symboles de la mondialisation : chance ou menace ?

1- Les composantes de la mondialisation

Si le terme "Mondialisation" assez récent, date des années 80, ce processus avait déjà marqué largement le mouvement de l'Histoire à plusieurs époques. A partir de la grande vague de libéralisation des échanges internationaux initiée au début des années 80, plusieurs facteurs vont se conjuguer pour accentuer le phénomène.

 

A - L'effondrement du bloc communiste à partir de la chute du Mur de Berlin en 1989 a reconfiguré le marché mondial et l'a unifié au profit du libéralisme économique qui règne en maître dès lors sur la planète.

 

B - Ce mouvement s'est conjugué avec la diffusion de l'informatique grand public, le phénomène "Internet" et d'une façon plus générale des "NTIC", générant comme le prévoyait déjà Mac Luan [2] dans les années 70, un accès pratiquement instantané à l'information.

 

C - Le domaine de la culture a été à son tour largement touché par ce phénomène, la technique permettant d'intégrer désormais texte, son, images fixes, films, interviews et reportages, mettant à la portée du plus grand nombre -au moins dans les pays développés- et sous une forme attrayante, parfois ludique, un savoir encyclopédique translinguistique.

 

D - l'évolution touche aussi de plus en plus aux identités et aux valeurs, c'est-à-dire à l'idéologie dans ses composantes socio-économique et socio-culturelle. Les espoirs qu'elle suscite -et sont parfois de l'ordre du fantasme [3] -sont aussi à la hauteur des désillusions provoquées par la crise économique persistante des années 2000. Le nouvel équilibre mondial qui se dessinait est ainsi remis en cause par ces nouvelles données économiques et la dépression du marché mondial qui touche d'abord l'Europe et dans une moindre mesure les Etats-Unis. [4]

 

E - Pour beaucoup d'acteurs majeurs du champ social, « La mondialisation est inéluctable et irréversible. Nous vivons déjà dans un monde d’interconnexion et d’interdépendance à l’échelle de la planète» . [5] Même si les sociologues qui en arrivent à ce constat le déplorent et en voient bien les dangers, pour Zygmunt Bauman, la société actuelle est caractérisée par la "jetabilité", l'interchangeabilité et l'exclusion [6]

 

Ces évolutions convergentes tendent vers une idéologie mondiale dominante marquée par les concepts de liberté des échanges et de démocratie politique, qui serait le seul garant de cette liberté, impliquant une interdépendance entre les deux. La mondialisation est ainsi considérée comme un nouveau messianisme auquel se raccrochent tous "les oubliés de la croissance" et le quart monde des pays développés, particulièrement touchés par la crise économique. [7] Mais la mondialisation prend aussi ses racines dans une réalité historique, celle du monde du XIXème siècle jusqu'à la première guerre mondiale ou même plus lointaines comme les tentatives d'unification du monde romain ou de l'Espagne de Charles Quint, assurant leur domination bien au-delà des frontières européennes.[8]

 

Poles mondialisation.JPG    Carte des pôles de la mondialisation 

2- Le siècle de l'état bourgeois (1815-1914)

Les prémices de la mondialisation apparaissent dès le 18ème siècle, l’Europe voulant unifier le monde à son profit. C’est d’ailleurs l’une des constantes de la mondialisation que d’être initiée par le pays dominant qui pense en tirer parti. Les découvertes, les évolutions technologiques du 19ème siècle vont largement y participer, du chemin de fer au téléphone, de la vapeur au télégraphe ou de la presse à l’automobile. Ces nombreux progrès vont peu à peu se diffuser hors des frontières des pays développés, avec pour conséquence d’unifier les modes de vie des différents pays.

 

La grande vague de colonisation, cette forme de « partage du monde » entre 1880 et 1914 contribuera largement à conforter le processus, à impulser un rapprochement entre états [9] et stimuler la circulation des capitaux, des marchandises et des idées. [10] A une époque où le monde vit dans un système de monnaies convertibles à valeur fixe par rapport à l’or (dit système de l’étalon-or), les marchandises ont un prix mondial unique fixé par les principales bourses de commerce (Winnipeg, Hambourg et Londres). [11] "L’économie-monde" concerne aussi la diffusion des capitaux sur les marchés monétaires et financiers. [12] Dopée par la colonisation, l’Europe prétend alors « civiliser les races inférieures ». Malgré une concurrence acharnée pour la domination des marchés, qui ne bénéficie par forcément au consommateur, ces temps d’expansion économique s’inscriront dans l’Histoire comme une « belle époque » que la guerre stoppera brusquement. Le libéralisme économique semble indissociable de l’instauration de la démocratie politique.

3- Le XXème siècle entre-deux-guerres et guerre froide (1918-1989)

31 – Le recul de l’entre-deux-guerres
La Première guerre mondiale va mettre à bas cette dynamique et engendrer un dérèglement durable de l’économie pouvant aller jusqu’à une hyper inflation irrépressible comme en Allemagne en 1922-1923, mettant fin à la convertibilité des monnaies en or. Les échanges internationaux sont rapidement marqués par leur diminution, et un cloisonnement des marchés et le recours à l’autarcie décidé par les pays communistes. Le phénomène touche aussi des pays comme l’Angleterre dont l’Import Duty Act passe les droits de 15 à 33%, L’Italie et l’Allemagne se dirigeant vers l’autarcie.

 

32 – Les limites induites par la guerre froide
Après la guerre, le fer de lance des états est d’abord le Plan Marshall, rempart financier contre l’expansion communiste, puis l’ONU. Cette organisation qui remplace la SDN, œuvre pour le maintien de la paix mais aussi comme le rappelle le préambule et l’article I de sa charte, pour une coopération garantes des libertés politique et économiques. C’est de cette conception que vont naître le FMI, le Fonds monétaire international en mars 1947(à partir des accords de Bretton-Wood en août 1944) et en octobre le GATT, premier accord général sur les tarifs douaniers et le commerce international.

 

La guerre froide brouille les cartes du système mis en place par les États-Unis et surtout à leur profit, les pays communistes s’y tenant ostensiblement à l’écart et créant leur propre système. Malgré ces heurts et les chocs pétroliers des années 70, la croissance s’est largement maintenue et les États-Unis, l’Europe et le Japon réalisent à eux seuls 66% des échanges internationaux. Et ce, malgré que le dollar ne soit plus convertible, les parités monétaires cédant la place à un système de changes flottants.

4- L'extension de la mondialisation

41 – Le triomphe de l’après communisme
La grosse épine dans le pied du libéralisme version américaine disparaît rapidement après la chute du Mur de Berlin en 1989 : une véritable mondialisation est désormais en marche. En fait, les cinq conditions fondamentales de cette intégration sont alors réunies :
a - augmentation du niveau de vie, surtout dans les pays développés, "boustée" par la demande des anciens pays communistes ;

b - expansion démographique qui impulse une demande croissante et joue un rôle positif sur le plein emploi ;
c - progrès technologiques portés par la demande publique (industrie spatiale par exemple) mais aussi par les investissements dans le domaine de la recherche ;
d - essor des firmes multi nationales, résultante de la mondialisation ;
e - succès du libre-échange symbolisé par l’OMC qui a succédé au GATT.[13]

En fait, les grands gagnants du système sont les firmes multinationales, les 150 plus importantes réalisent plus du tiers des exportations mondiales. L’OMC accompagne largement le mouvement en participant à la libéralisation des services, en faisant la chasse aux droits de douane et aux monopoles publics.

 

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                 Postures anti mondialistes 

 

42 - Pouvoirs et contre-pouvoirs
L’unité du système au profit des États-Unis se fait par la complémentarité, l’osmose entre une puissance, ses modes de vie et de production, sa vision du monde et des structures trans nationales comme IBM, Microsoft, Google, Coca cola ou Nike… qui accompagnent le mouvement et en sont le fleuron, la vitrine américaine à l’étranger. Ce bel équilibre est cependant soumis à des pressions qui expliquent l’échec de la réunion de l’OMC à Seattle en novembre 1999, les incidents qui ponctuent en général ces réunions, l’opposition active des alter mondialistes où on est obligé d’isoler les acteurs officiels des mouvements de rue. [14]

 

Cette vague anti mondialiste s’est peu à peu développée, témoin le grand meeting de Johannesbourg en 2002 réunissant des représentants du monde entier. [15] Ils plaident pour taxer les flux financiers, préconisent la refonte du FMI et le développement durable. Ils dénoncent aussi « l’impérialisme culturel américain », sa domination dans le cinéma et la télévision avec les films et les séries télé, le « soft power », les monopoles en informatique, dans les NTIC ou le GPS et prônent l’exception culturelle.

 

« Ce mouvement se nourrit d’un paradoxe, écrit Jean-Michel Gaillard : la certitude de la toute puissance des États-Unis et la perception simultanée de leur fragilité. » [16], le drame du 11 septembre 2001 l’a amplement démontré. Même ainsi, même si l’islamisme terroriste fait figure de contre pouvoir radical, l’hégémonie américaine n’a pas de véritable rival capable de la concurrencer. L’Europe n’offre aucune alternative crédible et les grands états émergents ne cherchent pour le moment qu’à copier le modèle dominant. Seule l’Europe pourrait à la longue corriger au moins les dérives du libéralisme et rééquilibrer le rapport de forces avec les États-Unis.

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Les symboles de la mondialisation : chance ou menace ? 

5- Différentes approches de la mondialisation

51 - La "planétisation" selon Teilhard de Chardin
Déjà à son époque, le père jésuite Pierre Teilhard de Chardin (1881-1955) lançait le terme de "planétisation" pour cerner cette notion. C'est dans son ouvrage le plus connu Le phénomène humain qu'il développe ses deux idées force que les conflits mondiaux ont accéléré le mouvement de dépendance des hommes entre eux et que la marche du monde pourrait s'orienter vers un ensemble organisé.

 

52 - L’économie-monde selon Fernand Braudel
C’est dans son ouvrage paru en 1979 "Civilisation matérielle, économie et capitalisme, XVème-XVIIIème siècle", qu’il développe cette idée force d’"économie-monde" dans un effort de synthèse des conditions de naissance du capitalisme occidental avec comme élément central la mondialisation de l’économie. Il fait référence à une économie qui a son univers en soi et sa propre dynamique, « une juxtaposition de zones liées ensemble mais à des niveaux différents. » (un centre restreint, quelques régions assez développées et de grandes marges extérieures) Et il ajoute cette conclusion encore si actuelle : « Cette géographie discriminatoire, aujourd’hui encore, piège et explique l’histoire du monde. »

 

Les "économies-monde" se sont imposées peu à peu, d’abord l’essor des villes au temps du roman puis du gothique vers le 11ème siècle, puis Bruges et les villes de la Hanse du nord de l’Europe et les villes-états italiennes à l’orée de la Renaissance avec Venise et la Florence des Médicis et des Fugger' et flamandes. On assiste à une balance entre la montée d’Anvers vers 1500, la prééminence de Gênes entre 1557 et 1627, un nouveau retour vers le nord européen Amsterdam, Londres au siècle des Lumières avant de traverser l’Atlantique jusqu’à New-York au XXème siècle. Car, toujours selon Fernand Braudel, « les centrages et les recentrages se sont toujours faits au bénéfice des ports. »

 

53 - Idées clés sur la mondialisation – d’après Michel Godet du CNAM
Tous les organismes socio-économiques internationaux comme le FMI et l’OMC ne remplaceront jamais des mécanismes de régulation internationale qui font cruellement défaut. [17] Les États-Unis jouent un rôle ambigu, pas assez puissants pour être un régulateur mais encore assez pour être un perturbateur. [18] Avoir une monnaie mondiale comme le dollar n’incite guère aux efforts et ils n’hésitent pas à protéger leur économie, à aider des secteurs clés comme l’agriculture ou l’industrie de l’image quand c’est dans leur intérêt. [19]

 

Si la mondialisation est souvent accusée de tous les maux, les facteurs du développement économique sont souvent endogène, liés aux pratiques économiques de tel ou tel pays. D’abord tous les pays européens sont soumis aux mêmes contraintes externes et pourtant leurs résultats sont très différents. Ensuite, pour la France, les trois quart de ses exportations se sont en Europe occidentale où les conditions sociales sont comparables à celles de la France. De plus, si ses échanges sont excédentaires avec les pays du Sud, ils sont déficitaires avec des pays comme Les États-Unis, l’Allemagne ou le Japon. D’une façon générale, depuis 1947 le libéralisme a été bénéfique, les droits de douane ont diminué de 90% entre pays développés, les échanges ont été multipliés par 20 et la production mondiale a décuplé.

 

Il est récurrent de parler de déclin des États-Unis et de son remplacement par tel ou tel pays émergent au développement très rapide. Ce fut le cas du Japon et de la zone pacifique dans les années 90 puis il est question depuis le déclin relatif européen de la Chine et dans une moindre mesure de pays comme L’Inde ou le Brésil mais aucun jusqu’à présent n’a la puissance et le potentiel des États-Unis.

 

54 - L’économique et le politique – d’après l'historien Marcel Gauchet
La mondialisation des échanges et l’interdépendance des économies remettent en cause la maîtrise des processus socio-économiques qu’avaient atteinte les états régulateurs. Dans ces nébuleuses européennes et mondiales, UE, OMC, FMI…) on ne sait plus vraiment qui décide. A travers ce marché tentaculaire qu’est la mondialisation, « l’économie reprend le dessus sur la politique d’une façon inquiétante. » [20] Ce monde moins transparent n’en offre pas moins d’énormes possibilités, comme dans la montée en puissance du système d’information, avec internet où le meilleur côtoie le pire sans qu’on puisse toujours exercer un choix judicieux dans ce trop-plein d’informations. La méfiance qu’on constate vis-à-vis du pouvoir politique proviendrait de l’articulation ambivalente difficile à identifier entre les états-nations et les rouages de la mondialisation. Car cette dernière rend une vision globale bien improbable en augmentant la complexité du réel.

 

55 - Le monde au XVIème siècle – d’après l'historien Joël Cornette
La mondialisation de Christophe Collomb, c’est le rêve de l’Eldorado, la route des Indes vers un vaste marché où l’or, l’argent et les épices rencontrent les caravelles, les galions des conquistadors, des missionnaires des ordres mendiants et des Jésuites, et des marchands débarquant à leur suite. C’est un grand choc de culture qui va rapidement tourner au massacre des populations indigènes –un génocide dirait-on par anachronisme- et à leur mise en esclavage. L’Europe est optimiste, Rabelais s’enthousiasme [21], reprenant espoir après la fin de la guerre de cent ans en 1453 et son cortège de malheurs. Ses ingrédients en sont connus : d’abord ouvrir de nouveaux marchés depuis que les Turks dominent la Méditerranée, [22] l’enrichissement des villes permet de dégager des profits pour investir dans le commerce et la recherche de marchés extérieurs et engendre une croissance démographique importante [23] Cette tendance encore accentuée par les innovations techniques (boussole, astrolabe, cartographie pour la navigation) et une nouvelle vision de l’art qui va s’épanouir dans la Renaissance italienne et gagner l’Europe. Ces mécanismes classiques d’un nouvel ordre mondial aiguisent les appétits des deux grandes puissances coloniales que sont alors L’Espagne et le Portugal.


« Il n’y a de mer où l’on ne puisse naviguer, de terre où l’on ne puisse habiter » proclame le marchand Robert Thorpe en 1527. Le commerce est alors en partie mondialisé, importations provenant des Indes orientales avec soieries, cotonnades, laque, bois de santal, thé, café…, des Indes occidentales avec bois précieux, sacres, colorants naturels… et des Amériques avec l’argent et l’or. Ce puissant levier économique sert le commerce et la prépondérance de Gênes et d’Anvers, et permet la création de véritables multinationales comme celle de la famille Fugger au point qu’on a pu appeler cette époque « le siècle des Fugger ». Jacob Fugger, son fils et ses neveux sont respectés et reçus partout, « le pape l’a salué, lui et son fils bien-aimé et il l’a embrassé ; les cardinaux se sont levés sur son passage… » [24] Les "dégâts collatéraux" sont patent, mauvais traitements, [25] épidémies, exploitation et esclavage, « la puanteur des esclaves morts dans les mines était telle qu’elle provoqua une pestilence, en particulier dans les mines de Huaxyacac. » [26]
 

 

Sur le plan politique, naît l’idée d’empire universel, surtout quand Charles Quint devient l’unique héritier, « le souverain aux dix-sept couronnes, » symbole du sceptre impérial tel que l’a peint L’Arioste dans son Roland furieux. Cette politique s’exerce du triple point de vue politique, géographique et religieux, comme si un empire terrestre devait être calqué sur l’empire divin. Cette dimension religieuse est constamment présente et correspond aux prétentions universelles de l’église catholique. [27] Mais la réalité est très différente de l’idée d’unité universelle, l’inverse même d’un monde infiniment varié qui va encore être renforcé par le métissage.

 

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        Les historiens Joël Cornette (à droite) et Marcel Gauchet                         Le sociologue J.M. Gaillard

Notes et références

  1. Dossier réalisé essentiellement à partir des travaux de Jean-Michel Gaillard, Joël Cornette et Marcel Gaucher (voir la bibliographie)
  2. Le sociologue canadien Marshall Mac Luan (1911-1980) est à l'origine de la notion de "village planétaire" créé par l'essor des mass media
  3. Voir le livre du philosophe Alain Badiou "La République de Platon", Fayard, 2012
  4. Suzanne Berger, Made in monde, Les nouvelles frontières de l’économie mondiale, Le Seuil, 2006, ISBN 2-02-085296-9
  5. Article du "Nouvel Observateur" de mai 2007
  6. Zygmunt Bauman, "S'acheter une vie", éditions Chambon, 2008
  7. Voir par exemple Paul Jorion, "L'Implosion. La finance contre l'économie : ce qu'annonce et révèle la crise des subprimes", 2008, Fayard
  8. Voir par exemple les deux ouvrages de l'historien Maurice Sartre, "Le Haut-Empire romain : les provinces de Méditerranée orientale d’Auguste aux Sévères", Seuil, 1997, ISBN 978-2020281539 et "La Méditerranée antique : IIIe siècle av. J.-C./IIIe siècle", Paris, 190 pages, Armand Colin, 1997
  9. par exemple, les traités bilatéraux entre européens signés entre 1850 et 1870
  10. On compte 100 millions de migrants à la fin du 19ème siècle, même si tous ne sont pas "volontaires", migrant pour des raisons économiques.
  11. A la veille de la Première guerre mondiale, les échanges extérieurs se montent à 15milliards pour la France, 25 milliards pour l’Allemagne et 35 milliards pour l’Angleterre
  12. John Meynard Keynes peut alors affirmer : « L’internationalisation de la vie économique était alors à peu près complète ».
  13. Le commerce mondial a dépassé les 600 milliards de dollars en 1995
  14. Par exemple, sommet de Québec en avril 2001, le G8 de Gênes en juin 2002, implantation dans des lieux isolés comme l’OMC à Doha en novembre 2001, G8 dans les Montagnes rocheuses ou le forum de Davos qui se déroule à New-York en 2002.
  15. Pour la France, ATTAC, la confédération paysanne de José Bové
  16. Jean-Michel Gaillard, "Revue L’Histoire", novembre 2002
  17. L’ancien directeur du FMI Michel Camdessus eut ce constat amer dans Le Monde du 21 juin 2000 : « J’avais l’illusion que je pourrais être architecte ; or j’ai été seulement pompier. […] Le FMI joue un rôle sans véritable légitimité démocratique et dans un concert des nations qui sont d’accord sur très peu de choses. »
  18. Les États-Unis représentaient 40% du PIB mondial en 1955 contre 25% en 2002.
  19. Par exemple, augmentation de 30% des droits de douane sur l’acier en mars 2002
  20. Les habits neufs du complot mondial, dossier L’Histoire, Novembre 2002
  21. « Phebol verra Thélème, les Islandais et Groenlandais boiront dans l’Euphrate… » Le Tiers-Livre, LI
  22. Soliman le Magnifique a conquis les côtes orientales et méridionales de la Méditerranée
  23. L’Europe passe de 60 millions d’habitants en 1500 à 80 millions un siècle plus tard
  24. Immanuel Wallerstein, Capitalisme et économie-monde, page 158, Flammarion, 1980
  25. Bartolomé de Las Casas Relation de la destruction des Indes (1542)
  26. Serge Gruzinski, La pensée métisse, Fayard, 1999
  27. Le verset 8 du psaume LXXII est très explicite : « Il (le roi-messie) dominera d’une mer sur l’autre et du fleuve aux extrémités de la terre »

Sources bibliographiques

  • Christian Chavagneux, "La mondialisation est-elle irréversible?", Alternatives économiques, Hors-série n° 044 - avril 2000
  • Jean-Michel Gaillard et André Lespagnol, Les Mutations économiques et sociales au XIXe siècle, Paris, Nathan, coll. « université », 1984, 191 p.
  • "Les racines de la mondialisation", Actes de la réunion de travail de l’AGAUREPS-Prométhée du 15 avril 2003
  • Suzanne Berger, " Notre première mondialisation, leçons d'un échec oublié", éditions Le Seuil, Collection La République des Idées, 2007

Bibliographie sélectives

  • Sur la mondialisation Noam Chomsky vidéo
  • Zygmunt Bauman, "Le coût humain de la mondialisation", Hachette, 1999
  • Robert Boyer, "Les mots et les réalités" in "La mondialisation au-delà des mythes" , éditions de La Découverte Paris 2000
  • Joël Cornette, "Les Crises du capitalisme',du krack de la tulipe à la récession mondiale", Perrin, Tempus, 2010, "La mélancolie du pouvoir"", Fayard, 1998 et "La monarchie entre Renaissance et Révolution", Le Seuil, 2000 - Voir aussi Présentation
  • Jean-Michel Gaillard et André Lespagnol, Les Mutations économiques et sociales au XIXe siècle, Paris, Nathan, coll. « université », 1984, 191 p., Jean-Michel gaillard, Anthony Rowley, "Histoire du continent européen", Le Seuil, 1998, réédition Points-Histoire, 2002
  • Marcel Gauchet, Pierre Nora, "De quoi l'avenir intellectuel sera-t-il fait", Gallimard (Le débat), 2010, La démocratie contre elle-même, Gallimard, 2002 - Voir aussi Présentation
  • Maurice Sartre, "Le Haut-Empire romain", Le Seuil, 1997, "d’Alexandre à Zénobie", Fayard 2001

Voir aussi

  • J. Adda, "La mondialisation de l’économie", La Découverte, 1996
  • C. Buhour, "Le commerce international du GATT à l’OMC", Le Monde éditions, 1996
  • D. Cohen, "Richesse du monde, pauvreté des nations", Flammarion, 1997
  • J. Stiglitz, "La grande désillusion", Fayard, 2002
  • "La fin de l’impérialisme culturel américain ?", Le Débat n°119, 2002

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22/11/2013
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