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Sauveurs et hommes providentiels

Les hommes providentiels dans notre histoire

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La notion de Sauveur dans l'histoire récente

 

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Le général de Gaulle aux Champs élysées     De Gaulle en Saint-cyrien en 1910

 

La notion de "sauveur" revient souvent, récurrente quand la France connaît une période difficile pour des raisons politiques en cas de danger, conflit déclaré, de guerre ou quand l'économie provoque des problèmes tels qu'ils ont des répercussions sur le politique et le social. La tendance est alors de se tourner vers " des hommes providentiels", comme Bonaparte pour réguler les désordres d'un Directoire incapable de faire face à la situation, Léon Gambetta ramassant les débris de l'Empire après Sedan et la défaite militaire, Geoges Clémenceau, le Père la Victoire, Le Tigre, titres évocateurs qui traduisent son rôle essentiel dans la dernière phase de la Première guerre mondiale, de Gaulle bien sûr, deux fois sauveur, relevant l'honneur perdu de la IIIème république après le désastre militaire de mai 1940, puis liquidant la IVème république perdue, empêtrée dans la décolonisation et la guerre en Algérie, hommes providentiels pour les exemples les plus récents et les plus symptomatiques.[1]

 

Sauveur & homme providentiel
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Les hommes et les institutions
Le jeu des institutions
Mythes et réalité
Profil de l'homme providence
Mécanismes d'autonomie et de fusion '

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Il peut prendre aussi une posture plus réservée, comme l'ancien président de la IIIème République Gaston Doumergue, appelé en catastrophe après "l'insurrection" du 6 février 1934 et l'activisme des Ligues de droite ou Pierre Mendès-France pour répondre aux soubresauts de la décolonisation et de la défaite militaire en Indochine. Ce sont surtout les économistes à qui incombe la rude tâche de prendre des décisions difficiles et désagréables, sous la IVème République par exemple, toujours sujette aux difficultés économiques, ne serait-ce que pour financer les guerres coloniales, avec Antoine Pinay, "l'homme au chapeau mou" maire de Saint-Chamond et "sauveur" du franc à deux reprises, comme le sera dans une moindre mesure un Jacques Rueff dans les années 1958-60, avec Jacques Delors après l'arrivée au pouvoir de la Gauche en 1983-84, pour faire face aux dures contraintes économiques et à la dévaluation.

 

Les hommes et les institutions

Appel et réticences sont inséparables quand un homme représente "LA" solution mais qu'en même temps naissent des arrière-pensées de prise de pouvoir, comme dans la réplique célèbre du général de Gaulle qui, levant ses bras immenses, assurait que jamais ne lui était venue à l'esprit l'idée de « vouloir commencer sur le tard une "carrière de dictateur" », répondant ainsi à ceux qui craignaient "un pouvoir personnel discrétionnaire" et le virent ensuite se profiler dans "les pleins pouvoirs" définis par l'article 16 de la Constitution de 1958. C'est ainsi que Maurice Barrès a pu écrire : « Il faut toujours une traduction politique aux sentiments des ­Français, qui ne peuvent rien éprouver sans l'incarner dans un homme. » Contradiction entre un cartésianisme déclaré et les ressorts d'une geste nationale qui n'a rien perdu de sa vigueur depuis que s'est imposée une tradition républicaine qui n'a pas réussi à effacer de la mémoire collective ce besoin latent de "l'homme de réserve" -même en réserve de la République- qui rappelle une monarchie de droit divin "réincarnée" dans l'État jacobin.

 

Mais cet "homme providentiel" n'est pas seulement l'expression des carences de la démocratie et la question est d'autant plus complexe que des hommes qu'on aurait pu penser comme tels à un moment donné de notre histoire, ont rapidement disparu de la scène politique, parce qu'ils n'avaient sans doute pas l'aura nécessaire pour assumer ce rôle comme le général Boulanger en 1888-89, qui s'enfuira misérablement à Bruxelles ou Gaston Doumergue en 1934 qui ne sut pas utiliser l'immense espérance qu'il portait, parce qu'aussi l'époque ne s'y prêtait pas comme un Alexandre Millerand en 1923 précipitant les choses, et qu'il fallait l'habileté politique d'un Raymond Poincaré, qui attendit son heure, que la situation soit mûre après les revers économiques du gouvernement d'Édouard Herriot. D'autres sont jugés selon les aléas de l'histoire, souvent en décalage avec la situation réelle, les retournements dont l'histoire a le secret et les sentiments que nourrit le peuple à leur égard.

 

Philippe Pétain représente à cet égard un cas d'école, sauveur redonnant confiance à l'armée après les errements de la période Nivelle, de nouveau "sauveur" en 1940 après le désastre militaire, il perd une grande partie de son crédit lors de l'invasion de la "zone libre" en novembre 1942 et finira misérable, prisonnier à l'île d'Yeux après son procès et sa grâce. Il avait dilapidé son crédit en ne "sentant" pas les évolutions, trop militaire sans doute et pas assez "animal politique" qui possède cette "fortuna" dont parle Machiavel. Les époques tourmentées se prêtent bien à l'émergence d'un sauveur et celle que nous vivons actuellement, largement touchée par la crise du libéralisme mondial, n'échappe pas à la règle, à la recherche de la perle rare qui sortira la baguette magique de la croissance, qui redonnera confiance aux Français.

 

Le jeu des institutions

Dans des institutions de "régime d'assemblée" qui rendent le pouvoir politique plus instable dans la mesure où les majorités sont plus difficiles à se dessiner, les hommes ont d'autant plus d'importance, même si leur rôle est plus délicat, plus difficile dans la gestion du quotidien. Pierre Mendès France apparaît à cet égard comme le symbole de cette situation, incarnation du courage en politique, stature qu'il acquit malgré son bref passage au pouvoir comme président du conseil en 1954-1955. Il tint ce langage de courage que la situation exigeait et que les Français attendaient, tout en étant limité dans ses actions par la faiblesse même de l'exécutif. On pouvait penser que le général De Gaulle ayant renforcé considérablement les pouvoirs de l'exécutif dans la constitution de 1958, l'ombre portée de l'homme providentiel diminuerait après lui. Mais rien ne changea réellement, peut-être parce que son charisme se ternit d'abord lors des accords d'Évian en 1962, au moins pour une partie de la population, puis lors des événements de mai 68 où pendant un court laps de temps Pierre Mendès France lui vola la vedette et où le pays ressentit un certain flottement au niveau le plus haut de l'État. Georges Pompidou le compris bien, qui se plaça "en réserve de la république", quitte à heurter la susceptibilité du général et à choquer le parti majoritaire qui le lui fit payer. [2]

 

Mythes et réalité

Aucun n'équivalent n'existe en Grande-Bretagne où même Winston Churchill, tout à sa gloire de grand vainqueur dans le Second conflit mondial, ne connût une telle légitimité et fut battu aux élections par le Parti travailliste de Clement Attlee le 26 juillet 1945, ou en Allemagne où le souvenir du IIIe Reich sert largement de repoussoir à toute tentative de pouvoir . En France, la République a toujours des airs de "pouvoir régalien" hérité de l'ancien régime, une relation conflictuelle au pouvoir qui interdit toute coalition entre les partis comme on a pu le voir un moment pendant la Première guerre mondiale, avec le rapprochement des deux hommes Raymond Poincaré et Georges Clémenceau, représentant la droite et la gauche. Des sujets sensibles comme l'enseignement et la laïcité, relations focalisées et figées par la loi de 1905 par exemple, semblent empêcher tout rapprochement entre des forces politiques qui campent sur leurs positions.

 

La dualité d'une succession au pouvoir de la droite et de la gauche, parfois dans des gouvernements de cohabitation, a sans doute occulté ce phénomène depuis 1981 et l'arrivée de la gauche au pouvoir, le "héraut" de chaque camp, François Mitterrand et Lionel Jospin d'un côté, Edouard Balladur et Jacques Chirac de l'autre, jouant ce rôle de cristallisation des espoirs et des rejets symbolisés par celui qui "porte les couleurs" de son camp. Cependant, cette recherche-réflexe de l'homme providentiel renaît à la moindre incertitude, quand aucun candidat ne s'impose vraiment, comme cet appel en 1995 à l'ancien président de la Commission européenne Jacques Delors, qu'il déclina finalement, sans doute lucide et gêné par le rôle qu'on voulait le faire jouer, au grand dam de nombreux militants socialistes, et dans une moindre mesure deux hommes ports par les sondages, Nicolas Sarkozy en 2007 et Dominique Strauss-Kahn, jusqu'au printemps 2011, étant "éloigné" de la France et des querelles des appareils politiques, et bénéficiant d'une réputation d'expert économique en pleine crise.

 

La Ve République a plutôt institutionnalisé le phénomène en l'intégrant , l'a banalisé en quelque sorte avec l'élection présidentielle au suffrage universel, laissant deux candidats face à face au deuxième tour. Ce pare-feu constitutionnel instauré en 1962 aura beaucoup de mal à résister à une grave crise dont on ne peut saisir ni la durée ni l'acuité mais pourrait toucher directement les institutions comme le passage à l'État français en 1940. [3] L'article 16 de la Constitution sur "les pleins pouvoirs" [4] se veut réponse ponctuelle à des situations de crise limitées dans le temps[5] Depuis 1958, cet article n’a été appliqué qu’une seule fois lors de la crise dite du « putsch des Généraux » à Alger en 1961, lors d'une tentative de coup d'état dirigée par de hauts dignitaires de l'armée, du 23 avril au 29 septembre 1961. On lui reproche essentiellement d'être une décision discrétionnaire du chef de l'état qui en apprécie seul les modalités et l'étendue. [6]

 

Profil et manifestations de l'homme providence

L'analyse que propose Jean Guarrigues [7] repose sur quatre critères représentatifs d'un type d'homme providentiel : principe, circonstances, image, technique et postérité. Pour ne retenir qu'un exemple, Philippe Pétain en mai-juin 1940 apparaît comme le sauveur, le "vainqueur de Verdun" seul capable de restaurer une France vacillante, un "rédempteur" qui fera surgir du chaos de quoi expier les fautes et restaurer alors l'ordre à travers l'État français. Les circonstances bien sûr s'y prêtent : après avoir été en 1936 le champion des droites conservatrices à même de juguler les périls intérieurs, , il obtient les "pleins pouvoirs" du parlement retiré à Vichy après la débâcle militaire. Il est au faîte de sa gloire, le soldat à la Bonaparte, capable de restaurer le moral de l'armée en 1917 comme celui de la nation en 1940, l'homme politique pondéré du type Adolphe Thiers, rassembleur autour de la IIIème république. Sa technique est basée sur un paternalisme bon enfant situé entre la pratique bonapartiste du bain de foule et "l'inauguration des chrysanthèmes" chère aux présidents de la IIIème république. Quant à sa postérité, on sait ce qu'il en advint, Pétain ayant dilapidé son capital confiance en poussant la collaboration avec l'Allemagne jusqu'à sa logique ultime qui le mena à Sigmaringen et à sa condamnation comme traître à la nation, ce qui était pour lui la pire des injures.

 

On pourrait faire le même type d'analyse avec d'autres "rédempteurs" comme Bonaparte et son neveu Louis-Napoléon, des "rénovateurs" comme Léon Gambetta, Georges Clémenceau, Pierre Mendès-France ou le général de Gaulle, certains plus marqués que d'autres par le recours au patriotisme ou des "protecteurs" moins charismatiques, intervenant souvent dans des périodes moins sensibles, comme Adolphe Tiers, l'Orléaniste qui se méfiait du peuple, Gaston Doumergue, le bon président au-dessus des paris ou les économistes "restaurateurs du franc" Raymond Poincaré et Antoine Pinay.

 

Le 14 janvier 2007, Nicolas Sarkozy lance sa campagne présidentielle basée sur trois ingrédients représentatifs de cette figure tutélaire : une personnalisation poussée à l'extrême, un discours de rupture avec la période précédente et un recours très large voire systématique à la "corde sensible", au registre émotionnel. Dans la typologie proposée par Jean Garrigues : des "pères tranquilles" tels Poincaré ou Doumergue en passant par les "figures de proue", type Charles de Gaulle, [8] les "protecteurs" plutôt effacés et efficaces rappelant Antoine Pinay, ou les "rédempteurs" à la Louis-Napoléon Bonaparte, Nicolas Sarkozy, dominé par l'hyperactivité, l'ambition et un discours de type populiste, se placerait plutôt comme rédempteur-sauveur selon les aléas de la conjoncture. Certains se sont imposés, portés par une situation qui correspondait à leur profil, d'autres sont rentrés assez rapidement dans l'anonymat et quelques uns comme Jacques Delors ont refusé de s'inscrire dans cette logique.

 

Dans son livre intitulé "Jeanne d'Arc et le mythe du sauveur", l'ancien Premier ministre Edouard Balladur voyait dans les évolutions récentes des signes de disparition de l'homme providentiel, dépassé par des formes de médiatisation qui banalisent l'individu, l'accélération des événements, y compris de la vie politique, qui rend toute gloire éphémère. Mais cette tendance paraît chevillée au cœur des Français, des candidats à l'élection présidentielle de 2007 présentés dans les stéréotypes de Ségolène-Jeanne d'Arc et Sarkozy-Bonaparte.

 

Mécanismes d'autonomie et de fusion

 

Dans son ouvrage Mythes et mythologies politiques, l’historien Raoul Girardet développe la notion de mythe du sauveur à travers l'histoire, analyse transversale destinée à faire ressortir les invariants de cette notion. Il s'appuie sur deux exemples, le premier sur le cas (la personnalité), d’Antoine Pinay, « héros de la normalité », homme d'ordre et d'abord de l'ordre économique qui prime sur tous les autres, le second est Tête d'Or, personnage imaginé par Paul Claudel qui, au contraire du précédent, rejetant toutes les valeurs sociales, connaîtra la gloire avant de chuter, incarnant quelques que soient leurs différences, un destin collectif.

 

Les modèles antiques qu'il propose est d'abord Cincinnatus, consul mais aussi dictateur au sens romain du terme, [9] homme d'expérience à la de Gaulle, qui s'est retiré sur ses terres et qu'on rappelle quand la patrie est en danger, Alexandre le Grand, immense capitaine auréolé de la gloire des lauriers acquis sur les champs de bataille, gloire superbe autant qu'éphémère qui se retrouve aussi bien en Napoléon qu'en Tête d'Or. Il évoque ensuite Solon, [10] le sage par excellence, le père de la démocratie athénienne, membre des Dix-sept Sages de la Grèce et termine par la figure du prophète Moïse, le "guide suprême" qui possède la vision de l'avenir.

 

Le héros possède une vie propre, une biographie mais aussi une légende tirée d'une lecture de sa biographie, reprise par des disciples, des "fans" dirait-on maintenant au XXIème siècle, l'homme providentiel naissant à un moment donné de l'histoire, de la conjonction entre mythe et réalité. Sa postérité se construit à partir de ces images, fantasmagorie d'autant plus prégnante que la légende s'est au fil des années cristallisée dans le réel de sa vie, au point qu'il devient parfois difficile de faire la part des choses. Au-delà de ce façonnage, le temps se charge de faire le tri de ceux qui resteront des références, filiation aux idées, aux prises de positions, à la vie et aux postures idéologiques de ceux qui servent de lien, de ciment à leurs descendants spirituels et aux espoirs qu'ils suscitent toujours. Les socialistes par exemple, recherchent une permanence de leur action dans la vie (exemplaire) et les écrits de Jean Jaurès ou de Léon Blum comme autant de jalons nécessaires qui légitiment leur action.

 

Les projections associées reposent souvent sur des images figeant l'homme providentiel dans sa postérité, une qualification qui frappe par l'image qu'elle suscite, L'incorruptible pour Robespierre ou Le Tigre pour Clémenceau par exemple. L'homme choisi se trouve ainsi investi des valeurs quasi éternelles qu'il porte et lui donne une aura particulière, parfois assez loin de son personnage. La mutation du réel au mythe est une transcendance du relatif à l'absolu. L'émergence d'un sauveur dépend d'abord des attentes latentes d'une société donnée mais aussi (et surtout) à un moment de son histoire, marqué par une défiance vis-à-vis de la légitimité des institutions et des hommes qui les incarnent, évoluant vers une crise d'identité, une déstabilisation de l'inconscient collectif. Le corps social ainsi confronté à un réel déprimant doit alors rechercher un autre support idéologique dans lequel il pourra se retrouver.
"Levez-vous, orages désirés", aurait dit le vicomte de Chateaubriand, appelant de ses vœux le sauveur d'une patrie mise au ban de l'Europe après Waterloo en 1815.

 

Bibliographie

  • "L'homme providentiel est-il une femme ?' La figure de Jeanne d'Arc de 1789 à nos jours, Parlement(s), Revue d'histoire politique 2010/1
  • "Le Nœud gordien", Georges Pompidou, éditions Plon, 204 pages, 1974, réédition chez Flammarion en 1992, isbn 2080646702
  • "Jeanne d'Arc et le mythe du sauveur", Édouard Balladur, éditions Fayard, 2003, 227 pages, isbn 2213615675
  • "Mythes et mythologies politiques", Raoul Girardet, 1986 : [1]

Notes et références

  1. Voir l'analyse de Jean Garrigues dans son ouvrage "Les hommes providentiels. Histoire d'une fascination française", Éditions du Seuil, 2012
  2. Voir en particulier la cabale montée de toute pièce pour impliquer sa femme dans un scandale de mœurs.
  3. Dans son essai "Le Nœud gordien", Georges Pompidou estime que la complexification de la société est devenue telle qu'il faudra bien trancher le "nœud gordien" : « Il s'agit de savoir si ce sera en imposant une discipline démocratique garante des libertés ou si quelque homme fort et casqué tirera l'épée comme Alexandre, » ajoutant que « le fascisme n'est pas si improbable ; il est même, je crois, plus près de nous que le totalitarisme communiste. »
  4. À cet égard, le Conseil d'État parle de pouvoirs exceptionnels
  5. Dans son arrêt Rubin de Servens du 2 mars 19621, le Conseil d'État précise que la décision de mettre en œuvre les pouvoirs exceptionnels est « un acte de gouvernement dont il n'appartient pas au Conseil d'État d'apprécier la légalité ni de contrôler la durée d'application ».
  6. La révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 a complété l'article par un alinéa donnant au Conseil constitutionnel la possibilité d'examiner, au bout de trente jours d'exercice des pouvoirs exceptionnels, si les conditions ayant donné lieu à leur mise en œuvre sont toujours réunies.
  7. Jean Garrigues, ancien élève de l'École normale supérieure de Saint-Cloud, est professeur d'histoire contemporaine à l'université d'Orléans et président du Comité d'histoire parlementaire et politique. Parmi ses publication, on peut retenir Le Général Boulanger (Perrin, 1999), La France de la Ve République. 1958-2008 (Armand Colin, 2008) et Les Patrons et la Politique, 150 ans de liaisons dangereuses (Perrin, 2011).
  8. Considérés comme de "grands sauveurs" de la patrie rappelant l'épopée de Jeanne d'Arc (curieusement (ou symboliquement) le général de Gaulle alla s'installer dans sa Haute-Marne natale pas très loin de Domrémy
  9. Le dictateur est dans la République romaine antique, un magistrat extraordinaire détenant les pleins pouvoirs (Imperium), nommé pour six mois pour faire faire à une situation extraordinaire.
  10. « Solon, semble-t-il, tout en se gardant d'abolir les institutions qui existaient auparavant, telles que le Conseil (de l'Aréopage) et l'élection des magistrats, a réellement fondé la démocratie en composant les tribunaux de juges pris parmi tous les citoyens. Aussi lui adresse-t-on parfois de vives critiques, comme ayant détruit l'élément non démocratique du gouvernement, en attribuant l'autorité suprême aux tribunaux dont les membres sont tirés au sort » Aristote

         <<<< Christian Broussas- Feyzin, 16 janvier 2013 - <<© • cjb • © >>>>>>

 



22/11/2013
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